Pour faire de vraies économies d’énergie, misez sur une bonne isolation des combles
La facture énergétique est un budget qui a de plus en plus d’impact sur le porte-monnaie des ménages français. Il faut dire qu’il compte pour environ 10 % des dépenses mensuelles et incompressibles. Fioul, gaz ou encore électricité : les prix de ces énergies ont tendance à augmenter, sans que les ménages puissent y changer quoi que ce soit. À l’heure où le pouvoir d’achat représente un enjeu majeur, il est temps de se pencher sur la question et de comprendre comment une isolation de qualité peut faire toute la différence pour faire des économies d’énergie, et par conséquent réduire sa facture d’électricité.
Pourquoi faut-il isoler son logement ?
Une mauvaise isolation peut devenir un énorme souci à tous les points de vue pour votre habitation ; nous allons vous démontrer par A + B tous les bénéfices d’un logement parfaitement isolé.
Avoir plus chaud
Fait avéré : l’électricité représente plus de 75 % de la consommation d’énergie d’un logement neuf. Ce chiffre considérable vient en partie du fait que les Français n’aiment pas avoir froid chez eux. Il est donc très compliqué de réduire la facture d’électricité. Même après avoir baissé le thermostat de 1 ou 1,5 °C, la différence à la fin du mois ne se fait pas toujours sentir, ou du moins pas comme nous l’imaginons.
Avec une isolation performante, ce ne sont pas seulement quelques dizaines d’euros gagnés mensuellement sur votre facture d’électricité, mais une différence majeure mois après mois. Avec une installation moderne, il est possible de réduire sa facture d’électricité jusqu’à 80 % ! Les parois extérieures et exposées aux températures les plus rudes ne deviennent plus conductrices de froid, mais favorisent l’homogénéité de la température intérieure tout en empêchant la déperdition de chaleur.
Garder la température et la fraîcheur
En isolant les parties les plus gourmandes en énergie de la maison (isolation thermique de la toiture, de la huisserie ou encore des combles), vous favoriserez une bonne circulation de l’air. Ce qui est vrai pour la conservation de la chaleur l’est également à l’inverse, quand les températures extérieures deviennent plus chaudes.
Là aussi, il est possible d’utiliser la manière ancienne, comme ont l’habitude de le faire les populations des pays du Sud en fermant volets et fenêtres. En mettant en place ces bonnes habitudes, il est facile de gagner environ 3,5 °C sur la température intérieure et ce, sans utiliser de climatiseur ou ventilateur.
Pour autant, privilégier une bonne isolation sera encore plus optimal, tant au niveau du résultat que pour faire des économies d’énergie et réduire sa facture d’électricité. La fraîcheur va circuler plus aisément et ne sera plus attirée, là aussi, par les espaces reconnus plus énergivores, dont les combles, qui sont les premiers cités. Par exemple, la création d’une circulation d’air pour les différents espaces peut faire gagner jusqu’à 4,5 °C.
S’isoler des nuisances sonores
Une circulation trop dense dans la rue, un feu tricolore en dessous de ses fenêtres ou un pas-de-porte donnant directement sur la voie piétonne… Les bruits citadins sont multiples et tout aussi dérangeants les uns que les autres.
En plus de faire une économie d’énergie et de réduire sa facture de chauffage, l’isolation thermique de la toiture et des parois est un élément intéressant pour s’isoler de toute nuisance sonore extérieure. C’est une double réponse pour combiner isolation thermique et isolation acoustique.
Pour faire baisser les décibels, mieux vaut opter pour des produits incluant une résistance thermique et un indice d’affaiblissement acoustique, car les deux ne vont pas toujours de pair. Soyez vigilant sur ce point.
Faire des économies d’énergie durables
En 1975, une réglementation thermique a été initiée. Depuis cette date se sont succédé plusieurs normes visant à réduire autant que se peut la consommation énergétique des bâtiments, et minimiser leur gaspillage.
La dernière réglementation RT2012 impose dorénavant des matériaux « performantiels » encore plus compétents en ce qui concerne les constructions neuves. Depuis 2010, l’État français fait de la transition énergétique une priorité absolue en ayant pour objectif de diviser la consommation des foyers et des professionnels de 2 à 4.
La transition énergétique : l’enjeu majeur des prochaines années
Limiter le réchauffement climatique n’est plus un objectif, mais une obligation pour la majorité des gouvernements du monde. Le secteur de l’énergie est en premier lieu concerné, puisqu’il est encore trop énergivore à l’heure actuelle. Lors de la COP21, les pays ont imposé une baisse de la température de 2 °C d’ici 2100.
Réduire sa facture énergétique
Faire des économies d’énergie rime avec réduire sa facture d’électricité. L’isolation d’une habitation et l'amélioration de sa ventilation - qui renouvelle et fait circuler l’air - constituent une solution à privilégier. Lutter contre les déperditions de chaleur est la première réponse à apporter pour stopper l’hémorragie, notamment en ce qui concerne le chauffage.
Un projet d’isolation des murs, des fenêtres, des combles ou du toit peut faire peur, du fait de l’ampleur des travaux et du budget à prévoir. Pour autant, en vous attaquant au moins à une de ces parties de votre habitation, vous réduisez déjà votre facture d’électricité de 25 %. Cela peut monter jusqu’à 30 % d’économies en commençant ce projet par vos combles. De plus, l’isolation extérieure n’impacte pas la surface habitable.
Le DPE : un bon argument de vente
Lors d’une vente immobilière, le propriétaire est obligé de présenter un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) indiquant si le logement en question est énergivore ou non. Aujourd’hui, un bon DPE est un réel argument de vente et apporte une vraie valeur ajoutée au bien ! Mieux une maison ou un appartement est isolé, plus basse sera sa lettre sur l’étiquette énergie, et plus élevé sera son prix.
Quel type de combles isoler ?
Dans les habitations, il y a deux types de combles et, en fonction de leur utilité, leur isolation ne doit pas être traitée de la même façon. En revanche, dans les deux cas, les combles font référence à l’espace qui se situe sous la toiture du logement. En fonction du toit, l’espace des combles peut être habitable ou non.
On constate aisément que la chaleur a pour habitude de se diriger vers le haut. C’est pourquoi toutes les pièces situées en haut ont tendance à être plus chaudes que celles du bas. Ce processus ne peut être inversé naturellement, car il se trouve que l’air chaud est plus léger et moins dense que l’air froid, d’où cette montée logique.
On comprend donc tout l’intérêt d’isoler ses combles en premier lieu. L’isolation va permettre de poser une sorte de « barrière » pour éviter à la chaleur de s’en aller à l’extérieur. On considère que la déperdition de chaleur au niveau du toit se situe autour de 30 % ! En stoppant ce phénomène, non seulement vous maîtrisez plus facilement la température intérieure et les variations durant les différentes saisons, mais cela permet également de faire une économie d’énergie et par conséquent, de réduire votre facture d’électricité.
Avant d’entamer tous travaux concernant la charpente de votre logement, il faut absolument vous assurer que la toiture est bien saine. Cela inclut une inspection à la loupe de :
- Son étanchéité ;
- La présence d’insectes tels que les xylophages.
Dans tous les cas, si elle est humide ou infestée, il faut traiter cela en amont avec un professionnel qui s’assurera de la rendre plus saine pour préparer les travaux.
1- Les combles aménageables
Les logements qui offrent des espaces sous toit avec une hauteur supérieure à 1,80 m et une inclinaison de toiture qui ne dépasse pas 30 % sont considérés comme des combles aménageables. Cet espace sous la charpente peut être largement occupé et habité tout en étant pris en compte dans la surface habitable du bien, car il permet de se tenir droit en certains endroits.
2- Les combles perdus
Cet espace sous charpente est trop bas ou encombré par la charpente existante pour pouvoir en faire une pièce habitable. La faible hauteur sous plafond n’est donc pas aménageable, on parle de combles perdus, car l’espace ne peut être récupéré.
En revanche, il ne doit pas pour autant être laissé à l’abandon. Il mérite un réel entretien, car il n’est pas désolidarisé du reste de l’habitation. Pour isoler ce type de combles, on utilise le plus souvent la méthode du soufflage de flocons d’isolants en laine de verre.
Comment bien isoler ses combles pour un maximum d’économies d’énergie ?
Il existe de multiples solutions pour isoler ses combles. Votre choix va dépendre de :
- Votre volonté de réguler la température intérieure ;
- Votre projet d’aménagement pour cet espace ;
- Et surtout le compromis que vous êtes prêt à faire entre la qualité des isolants et le maintien des surfaces habitables.
L’isolation par l’intérieur
Pour procéder à une isolation intérieure, il faudra venir poser les panneaux isolants directement sous la charpente apparente afin de recouvrir le toit ou encore les cloisons s’il y en a. Dans ce cas, l’épaisseur du couvrant isolant peut être plus ou moins grosse selon que vous mettez une ou deux couches, mais en général, cela ne dépasse pas 25 cm. Concernant la surface habitable, la hauteur de la pièce est impactée, mais pas la surface au sol.
À vrai dire, ce n’est pas tant l’épaisseur de l’isolant qui importe, mais plus le matériau qui est utilisé. Laine de verre, laine de roche, laine de mouton, laine de chanvre, liège expansé ou encore laine de coton : les possibilités sont multiples.
La pose se termine par la finition de votre choix : plaque de plâtre, bois, crépi… Dans tous les cas, l’isolation thermique doit être au minimum de 6 m2.K/W pour des résultats efficaces et conformes.
En intérieur et plus précisément en combles perdus, les artisans peuvent aussi avoir recours à la méthode du soufflage au sol. La laine est projetée en vrac au sol, au moyen d’une souffleuse reliée aux combles par un tuyau. Principaux avantages : la simplicité et la rapidité d’intervention, avec un bénéfice économique au rendez-vous.
L’isolation par l’extérieur
L’isolation par l’extérieur (ITE) peut être assimilée à du gros œuvre tant en matière de sommes engagées que de maîtrise technique. Elle consiste à « envelopper » l’habitation dans un isolant pour supprimer toutes les zones de déperdition tout en la laissant « respirer ». Dans tous les cas, les travaux sont bien plus importants que l’isolation intérieure, quel que soit le type d’isolant choisi ou le nombre de couches à apposer.
Plusieurs techniques existent quand on se lance dans ce type d’isolation :
- La technique des caissons chevronnés : non conforme aux charpentes en fermettes industrielles, ce processus d’isolation tient dans un caisson qui regroupe toutes les composantes de l’isolant. Sa surface peut aller de 2,5 m de large à 7 m de long.
- La technique en sandwich : cette technique procède d’un assemblage de plusieurs caissons chevronnés pour que leur assemblage au millimètre réduise au maximum les ponts thermiques.
- La technique du sarking : à la différence des caissons chevronnés, le sarking est une pose de plusieurs panneaux directement mis sur le chevronnage. Spécialement utilisés pour les toits en pente, les panneaux sont posés sur le platelage en base, le pare-vapeur, l’isolant, l’écran de sous-toiture, le contre lattage, les liteaux et la couverture de bois.
L’isolation d’un toit-terrasse
Dans le cas d’une toiture qui n’est pas en pente et qui est considérée comme un toit-terrasse, l’isolation ne peut être qu’extérieure. Dans ce cas de figure, c’est souvent l’humidité qui pose problème. La toiture doit être particulièrement étanche pour limiter les infiltrations. Bien sûr, les travaux entraîneront également des économies d’énergie.
C’est un couvreur professionnel qui devra intervenir pour poser l’isolant, mais également le recouvrir d’un revêtement bitumeux pour empêcher l’humidité de rentrer.
Les matériaux à utiliser pour une performance maximale
Pour une isolation intérieure ou extérieure, il conviendra de choisir entre différents types d’isolants :
- Minéral : laine de verre, laine de roche…
- Synthétique : polystyrène extrudé, polyuréthane…
- Naturel : fibre de bois, chanvre, mouton…
L’isolant doit être choisi en fonction du cas de figure et du type de toiture à isoler. L’isolant le plus utilisé en France en ce qui concerne les toitures est la laine de verre. Il faut dire qu’avec une conductivité thermique de 0,03 W/m.K à 0,04 W/m.K, cette dernière est plébiscitée par plus de 75 % des foyers.
Une fois l’isolation effectuée, votre habitation pourra être classée sur l’échelle de la consommation énergétique, qui va de A à F (la fameuse étiquette énergie, très importante lors d’une vente ou mise en location).
Pleins feux sur l’isolation écologique
La rénovation écologique a le vent en poupe. À l’heure où le sujet de la transition énergétique devient une urgence, les matériaux d’isolation écologiques sont élaborés selon des procédés impliquant de faibles dépenses d’énergie et impactant très peu l’environnement.
Isoler vos combles pour gagner de l’argent
Le prix des travaux
Pour évaluer l’opération, il faut envisager un prix minimum de l’isolation à 20 € du m2. Ce budget varie en fonction de plusieurs critères, mais démarre en général autour de ce montant TTC. Pour un chiffrage plus précis, il faut considérer d’autres critères :
- La zone à isoler.
- Le type d’isolation : intérieure ou extérieure.
- L’inclinaison du toit si l’isolation est extérieure.
- Le matériau utilisé.
- La configuration de la pièce.
ZONE | ISOLATION | Prix de l’isolation des combles au m2 | Prix de l’isolation pour 100 m2 |
Combles perdus ou sol du grenier | SOL | 20 à 50 € | 2 000 à 5 000 € |
Toiture inclinée | INTÉRIEURE | 20 à 80 € | 2 000 à 8 000 € |
Toiture inclinée | EXTÉRIEURE | 80 à 200 € | 8 000 à 20 000 € |
Toiture plate | INTÉRIEURE | 20 à 80 € | 2 000 à 8 000 € |
Toiture plate | EXTÉRIEURE | 80 à 120 € | 8 000 à 12 000 € |
Obtenir un crédit d’impôt et réduire rapidement sa facture d’énergie
Même si, à première vue, la facture peut sembler s’envoler en fonction du nombre de mètres carrés à isoler, il ne faut pas perdre de vue que c’est un investissement sur le long terme qui va être rentabilisé à court terme en réduisant la facture d’électricité immédiatement. Ainsi, le prix des travaux peut être couvert en à peine cinq ans en faisant jusqu’à 30 % d’économies d’énergie !
Par ailleurs, il existe des aides à la rénovation pour tous ceux qui entreprennent des travaux, afin d’encourager la transition énergétique.
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)
Prorogé d’un an en 2019, le taux du crédit varie de 15 à 50 % selon les dépenses engagées pour sa résidence principale et reste plafonné à 8 000 € ou 16 000 € pour un couple, avec une majoration pour toute personne à charge. Pour sa dernière année en 2020, le CITE est transformé en forfait et uniquement destiné aux ménages aisés.
La TVA à 5,5 %
Certains travaux peuvent prétendre à un taux de TVA réduit, si ces travaux concernent une rénovation pour améliorer la qualité énergétique.
L’éco-prêt à taux zéro
Ce prêt de vingt ans dont le remboursement est limité à dix ans permet de financer la rénovation énergétique sans aucun intérêt ou avance de trésorerie lors de votre emprunt. Même s’il est plafonné à 20 000 € (voire 30 000 € pour de plus gros travaux), il reste cumulable avec le crédit d’impôt.
La prime énergie
Dans le cadre des Certificats d’Économies d’Énergie - un dispositif compliqué au premier abord mais finalement assez simple -, les vendeurs d’énergie versent une prime très intéressante pour financer des actions comme l’isolation des combles. Cette aide permet de proposer des travaux à 0 € sur Mes Combles Gratuits.
MaPrimeRénov’
La petite nouvelle de 2020 ! Ma Prime Rénov’ est versée par l’Anah et cible des chantiers d’économies d’énergie telle l’isolation des combles aménagés. « MPR » est cumulable avec la prime énergie et l’éco-PTZ.
Le sigle RGE pour des travaux optimisés
Pour toutes les aides mentionnées ci-dessus, ne sont éligibles que les travaux de rénovation énergétique et d'amélioration réalisés par des professionnels détenteurs d'une mention de qualité RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), signe de qualité permettant de garantir que le professionnel est qualifié et pleinement compétent dans la rénovation énergétique.
La réglementation thermique 2012 est une affaire qui touche les constructions neuves. Dans le cadre de la RT 2012, il est primordial de toujours choisir et s’entourer d’entreprises ou d’artisans qui ont des labels reconnus par la norme. Pour la rénovation, l’enjeu est le même : solliciter des pros soucieux de la qualité de l’intervention et dont la compétence est traduire par le label RGE.
Qualibat, Qualifelec, Qualit’EnR ou encore Éco Artisan® sont des labels certifiant un réel professionnalisme de la part des intervenants. Ces derniers vous aideront aussi à mieux comprendre les normes réglementaires et de sécurité, et à choisir les meilleures solutions en fonction de votre projet d’isolation.
Réduire sa facture d’électricité devient une nécessité tant en matière de pouvoir d’achat que de transition écologique. Vous l’avez vu, les solutions sont nombreuses quand on veut isoler ses combles pour ne plus perdre d’énergie. Il vous faudra choisir un type d’isolation en fonction de votre situation et de votre budget, tout en gardant à l’esprit que ces initiatives sont encouragées par l’État, qui aide les propriétaires œuvrant dans ce sens. Dans tous les cas, c’est un investissement qui vous permettra de faire des économies d’énergie, des économies sur votre budget, et vous procurera confort acoustique et optimisation fiscale.
Les points clés à retenir pour une isolation des combles réussie :
- Tous les types de combles (perdus ou aménageables) peuvent être isolés.
- De nombreux matériaux existent pour isoler ses combles.
- Réduction de sa facture d’électricité, économies d’énergie et encouragement de la transition énergétique sont les trois objectifs clés de tels travaux.